Nous suivons le déroulement
du Plan de Complémentarité de l'Homme dans le cas de Shinji.
Grâce aux autres, celui-ci va comprendre qu'il est inutile
dans ce monde parce qu'il se croit inutile. Mais il peut aussi choisir
d'être apprécié par tous. Il part à la recherche de sa raison
de vivre, puis essaie de comprendre sa façon de vivre. Il n'aime
pas la douleur et veut la fuire. Mais s'il fuit personne ne
s'occupe de lui. C'est pourquoi il choisit toujours de rester à
contre-cœur. Shinji se demande ce que vaut sa vie, ce
qu'il possède, ce qui lui manque. Il se déteste. Il se raccroche
à la vie en cherchant à être félicité, mais cela ne suffit
pas à son bonheur. S'il pilote l'Eva, c'est parce que c'est tout
pour lui, et qu'il ne veut pas tout perdre.
Shinji se
retrouve ensuite dans un monde totalement vierge, qu'il est
libre de remplir à sa guise. Ce monde n'est pas viable tel quel,
il est donc nécessaire de lui fournir des caractéristiques qui
certes limiteront sa liberté, mais lui permettront ainsi
d'être plus à l'aise: Shinji découvre ainsi le concept de loi.
Parmi ces éléments supplémentaires, il y a les autres:
Shinji doit apprendre à vivre avec les autres, et à faire
en sorte que ceux-ci lui apportent quelque chose, car la vie n'a
aucun intérêt s'il est seul.
Shinji assiste
ensuite à une scène se déroulant dans une réalité
alternative, une possibilité parmi d'autres qu'il a pour arranger
son corps et son cœur. Dans ce monde, tous ceux qu'il connaît
ont un rôle différent de celui qu'ils tiennent dans le monde réel.
Ici, il est un garçon comme les autres, qui vit avec ses
parents. Yui est toujours vivante et femme au foyer, son père
Gendô travaille pour Fuyutsuki. Asuka est son amie d'enfance et
Rei une nouvelle camarade de classe. Misato est son professeur, et
comme les autres il s'extasie, en la voyant arriver, devant son
physique de rêve…
Shinji
commence à comprendre. Il se rend compte que c'est à lui de
choisir ce qu'il attend des autres et de lui-même. Ainsi, chaque
monde aura des points positifs et d'autres négatifs, même le
monde réel. Shinji croit qu'on le déteste, mais c'est surtout
qu'il se déteste lui-même. Mais s'il s'aimait, il pourrait alors
accepter qu'on l'aime également. En comprenant cela, Shinji
parvient à définir le monde qui lui convient: ce monde-ci est
bon pour lui, et ce n'est pas aux autres de changer mais à lui.
Tout le monde le félicite alors, y compris ses deux parents. Il
peut ainsi dire adieu à la mère dont il a enfin accepté la
mort.
Ce
dernier épisode nous permet donc de répondre aux
questions qui avaient été soulevées par l'épisode
précédent.
En effet, même si un seul personnage est étudié
ici, Ikari Shinji, nous pouvons enfin connaître la finalité du plan
de Complémentarité de l'Homme, ainsi que ses "pourquoi ?" et
ses "comment ?"... (même si il vous faudra deviner de
nombreuses choses)
Nous voyons ainsi Shinji sous un autre
angle qui nous permet de mieux comprendre ses peurs, ses doutes, ses
actes...
Tout ceci s'achève lorsque Shinji comprend que vivre
se n'est pas "s'aimer" ou "se détester", mais plutôt s'accepter
tel que l'on est.